Le pari d'une patinoire ouverte et vitrée
Le site est marqué par une composition linéaire très forte présente tout le long du Môle : les bâtiments ordonnés dans la longueur du site ainsi que les rails de chemin de fer existants ont tracé la marche à suivre pour concevoir la nouvelle patinoire. Les niveaux et hauteurs de la patinoire sont alors déclinés selon les gabarits et lignes majeurs des façades de l’existant, notamment de son plus proche voisin : La Halle aux Sucres. Son volume central, telle une fenêtre sur le port, reprend lui aussi l’idée des percées visuelles existantes sur le site.
En hommage au caractère industriel du site, les façades du bâtiment sont revêtues d’une résille perforée en cassettes d’aluminium d’aspect fer rouillé et confèrent une ambiance chaleureuse à l’image de la ville. Le dessin des façades rythmé par les perforations reflète le tracé des patins sur la glace tout en jouant avec la lumière naturelle.
Dunkerque est l’une des premières patinoires offrant une façade vitrée d’une telle ampleur (10m x 45m) avec une orientation au nord, qui ramène de la lumière naturelle sans rayonnement, mais surtout qui créer un travail de résonnance avec le patrimoine existant. Depuis l’intérieur de la patinoire, la connexion visuelle se fait avec l’histoire du lieu et la halle aux sucres. Nous avons également conçu un parvis commun qui réunit et connecte les deux équipements.
Réalisé en Marché Global de Performance, ce complexe patinoire de 7 500 m² propose une programmation et un dimensionnement idéal pour ses usages. Elle comporte deux pistes de glace : une piste olympique de 60 x 30 mètres (1 400 places assises) et une piste ludique de 42 x 20 mètres, permettant la cohabitation du monde associatif et sport élite (clubs de hockey et de patinage), des scolaires et des séances publiques.
Une empreinte environnementale réduite
La patinoire de Dunkerque est l’une des premières en France à utiliser le CO2 en guise de fluide frigorigène. Ce fluide naturel confère aux groupes froids un très bon coefficient de performance, tout en n’ayant aucun impact sur la couche d’ozone et très peu sur le changement climatique. Cette innovation favorise aussi la récupération des calories issues du process de fabrication du froid afin de chauffer l’équipement, et ainsi optimiser les consommations d’énergie. En effet, 90% des besoins en chaleur du bâtiment seront couverts par cette récupération.
Une étanchéité à l’air très performante est mise en place : 3 fois plus performante que la référence pour ce genre de bâtiment. Un plafond à faible émissivité est également prévu au-dessus des aires de glace, réduisant considérablement les besoins de froid, en divisant par près de 4 les apports de chaleur par rayonnement du plafond vers la piste de glace.