Découvrez l'interview des deux artistes, où ils partagent leurs inspirations, leurs projets à venir, et leur point de vue sur cet espace unique où ils auront le plaisir de présenter leur travail.
Pouvez-vous vous présenter et présenter en qq lignes votre parcours (vous, formations, parcours, expositions passées, prix …) ?
Dorothée Richard : Artiste/illustratrice, je me suis formée aux Beaux-Arts de Rouen/Le Havre. Après quelques années de travail plus « classique », j’ai décidé de me consacrer pleinement à la création artistique. J’expose principalement à Lyon avec la galerie Autour de l’image et Omart/Airt de famille. Je réponds également à des commandes pour la presse ou des entreprises.
Mathieu Iquel : J’ai 40 ans, j’ai toujours aimé dessiner et vers l’âge de 15 ans j’ai essayé les tubes de peinture de ma mère qui s’était inscrite à des cours, et depuis je n’ai pas arrêté. A cette époque on m’emmenait souvent dans les musées, j’ai d’abord découvert la peinture par le biais de l’histoire de l’art. En 2004 j’ai été admis aux beaux-arts de Paris, j’y suis resté 2 mois avant de décider de continuer de mon parcours en autodidacte. J’ai participé à plusieurs expositions personnelles et collectives, en France comme à l’étranger (Italie, USA, Japon, Royaume-Uni).
Quels types d’œuvres allez-vous exposer ?
D.R. : Des dessins aux feutres sur papier.
M.I. : Des peintures sur toiles, cartons, papiers, et peut-être quelques collages.
Quel est votre processus de création , et quelle technique utilisez-vous ?
D.R. : La contemplation fait partie de mon processus créatif et j’aime observer de manière générale, jusqu’au plus petit détail, toute chose, vivante ou non, dans la perspective de décaler nos points de vue et porter un regard singulier et coloré sur notre environnement. Je travaille aux feutres à alcool sur papier, des formats allant du plus petit à plusieurs mètres carrés. Les feutres offrent un panel de couleurs extrêmement varié, des couleurs pastels à celles plus acidulées.
M.I. : Dans mon atelier je travaille sur plusieurs œuvres en même temps, je passe de l’une à l’autre en fonction des temps de séchage, de mon inspiration et d’éventuels blocages que je rencontre dans mon processus. L’huile est la technique que je préfère et avec laquelle je me sens le plus à l’aise. Il m’arrive aussi de peindre à la gouache et à l’acrylique. J’aime aussi beaucoup le collage.
Quelles sont vos inspirations et influences ?
D.R. : Elles sont multiples: de la peinture, au cinéma, à l’imagerie populaire et plus largement à ce qui m’entoure.
M.I. : Il y a beaucoup d’artistes qui m’inspirent, en ce moment je pense beaucoup à Gauguin et à Vallotton. Mes influences sont à portée de main, j’utilise ce qui m’entoure ; amis, sorties, objets, films.. Quand quelque chose me plaît j’ai envie de le peindre, c’est assez joyeux le départ d’une œuvre, il n’y a pas de syndrome de la page blanche. Le bleu est souvent présent , peut-être parce que je suis né au bord de la mer! J’adore cette couleur. Il y a des motifs qui reviennent souvent, le ciel par exemple en est un. Les scènes dites “de genre “ me plaisent beaucoup, cela peut-être des gens autour d’une table, des moments de convivialité.
Pourquoi créez-vous ?
D.R. : Je créer par besoin, c’est très libérateur. Et pour voir les choses sous un autre angle, aussi bien pour moi que pour les spectateurs.
M.I. : Certainement parce que j’ai besoin de m’exprimer, et que la peinture est pour moi la bonne manière de le faire. Je crois que m’intéresser à l’histoire de l’art enfant m’a donné envie de faire de la peinture.
©Mathieu Iquel / ©Dorothée Richard
Quels sont vos projets à venir ?
D.R. : Le festival Airt de Famille en Septembre 2025.
M.I. : Tranquillement peindre dans l’immédiat, différents projets sont à l’ébauche, j’aimerais les valider avant d’en parler !
Vous vous êtes associés pour cette exposition, y’a-t-il un lien entre vos travaux ?
D.R. : Nos sujets sont souvent liés à des évènements vécus, à ce qui nous environne. La couleur est aussi très présente dans nos travaux. Et au-delà, c’est avant tout humain, nous sommes amis.
M.I. : Oui on est amis et nous apprécions nos travaux respectifs. Il y a même des thèmes qui sont commun, comme les piscines. Nous travaillons de manière très différentes et je pense que nos approches se complètent bien.
Le lieu de l’exposition, atypique et unique, vous inspire t’il ?
D.R. : C’est un lieu incroyable dont on ne soupçonne pas la taille, et surprenant avec ces niches et recoins. Où la lumière a une place de choix ce qui est essentiel pour moi.
M.I. : Beaucoup ! C’est un privilège de montrer mon travail dans ce lieu. Les volumes de cet espace, la taille des salles vont permettre je pense de faire un bel accrochage. On dit souvent qu’il est important dans une exposition d’avoir de l’air entre les œuvres. Alors merci à Caroline Lavorel (Beaux-Lieux) pour son invitation, merci Dorothée d’accepter de partager avec moi le projet de cette exposition, et merci Monsieur Chabanne de soutenir le projet de cette exposition.