Quels sont les grands enjeux et ambitions de cette rénovation et extension du Campus de la Pérollière pour Enedis ?
Lilian Rizzon, Chargé de projet « Eco-Campus La Pérollière » Enedis – Ce projet a pour ambition de répondre à l’évolution de nos besoins en termes de formation, en augmentant notre capacité d’accueil face à la demande. L’enjeu est d’accompagner les évolutions technologiques de la distribution d’énergie ainsi que les nouvelles méthodes sur le plan pédagogique, la dimension industrielle de notre outil à la Pérollière étant fondamentale.
Le choix de rester sur ce site, qui a une forte Histoire, est une opportunité de renforcer l’esprit « campus » au travers la valorisation d’un patrimoine bâti remarquable mais aussi paysager. Nous nous sommes aperçus que les lieux où pouvaient échanger et se rencontrer les salariés étaient rares. Pour Enedis, qui accueille un grand nombre de nouveaux employés, c’est une nécessité de pouvoir transmettre ces valeurs du service public inhérentes à l’entreprise.
Quels sont les principaux challenges de ce projet pour l’agence ?
Jérôme Bou, Architecte chez Chabanne – L’éco-campus de la Pérollière s’inscrit dans un contexte hautement singulier. C’est un site de formation de premier rang dans la formation des métiers d’Enedis et aux infrastructures techniques spécifiques. Il bénéficie d’une nature et d’un environnement paysager exceptionnel doté d’un patrimoine remarquable, avec en son sein la villa Mangini. Les challenges sont donc multiples : développer d’une part l’identité d’Enedis par une image cohérente et identifiable des nouveaux ouvrages sur l’ensemble du site, et d’autre part démontrer l’ambition écologique d’un groupe français majeur et acteur dans les perspectives de développement durable actuelles. Les aménagements paysagers auront également une importance considérable dans le projet par la revalorisation de tout un écosystème sur le site.
Quelles ont été les forces de la proposition de Chabanne ?
L.R – Notre choix est d’abord lié à l’esthétique et au partis pris architectural proposé par l’agence Chabanne. Au-delà de l’intégration des bâtiments dans le cadre paysager et patrimonial, nous recherchions une identité architecturale forte qui représente notre entreprise. Il s’agissait de favoriser un dialogue entre les époques tout en assumant cette construction. Le bâtiment tertiaire proposé par Chabanne répond particulièrement à cette attente en termes d’esthétisme.
Nous souhaitions également avoir des bâtiments fonctionnels et opérationnels, tenant compte de la notion industrielle du site : ce besoin de praticité a bien été compris par l’agence. Enfin, Chabanne répondait à notre volonté de travailler avec une agence ayant une certaine assise, et qui soit aussi un acteur local et régional.
Quel est le parti pris architectural de l’agence ?
J.B – Une unité architecturale claire, favorisant une intégration dans le respect de la villa Mangini et pour un projet tourné vers l’avenir assurant l’identité du site. Le parti architectural n’est pas de s’effacer face à un patrimoine certes riche, mais de plutôt l’intégrer de façon inclusive dans un fonctionnement global. Par une sobriété rurale et une simplicité aux marqueurs volumétriques traditionnels, l’ensemble des bâtiments se composent sur la base d’un socle et d’une expression de toiture à deux pans. Cette homogénéité architecturale fonctionnelle et lisible, au-delà d’avoir une valeur identitaire forte, permet une lecture identique et immédiate du fonctionnement des bâtiments aux futurs utilisateurs.
Le projet est porteur de fortes attentes en termes de qualité environnementale. Ce projet représente-t-il une vitrine du savoir-faire d’Enedis en termes de transition écologique ?
L.R – Enedis est une entreprise de service public qui agit dans le domaine de la distribution de l’énergie, nous sommes de ce fait un acteur principal de la transition énergétique. C’est donc une évidence que ce projet doit être représentatif de notre engagement en la matière ! Nous voulons cependant l’inscrire dans une démarche qui fait sens et ne pas rentrer dans du « greenwashing ». Notre engagement environnemental et énergétique se traduit notamment par notre choix de recourir à des prestataires locaux et de travailler en circuit court, d’où la force de l’agence Chabanne d’être implantée localement.
Comment l’agence répond-elle à la diversité des enjeux énergétiques et environnementaux ?
J.B – La valeur écologique d’un projet est avant tout sa capacité à évoluer pour garantir les besoins futurs. Nous avons développé une cohérence fonctionnelle sur la compacité et la modularité, dans un but d’efficacité énergétique, répondant aux enjeux majeurs de demain dans nos constructions. Cette fonctionnalité a été étudiée pour limiter l’impact foncier, par une flexibilité des espaces, rendant mutualisables plusieurs d’entre eux afin de trouver d’autres usages par la suite pour assurer des évolutivités futures.
Notre vison constructive est dictée par les choix des matériaux et équipements dans l’optique d’une robustesse dans le temps et d’un entretien facilité. La stratégie de conception énergétique et environnementale des nouveaux ouvrages repose sur une démarche de sobriété, d’efficacité énergétique, d’utilisation des énergies renouvelables, d’optimisation du confort pour les occupants et de réduction de l’empreinte carbone du bâtiment tout au long de son cycle de vie.
Comment se déroule votre collaboration avec l’agence ?
L.R – En tant que client, nous avons besoin de réactivité et d’une relation de confiance. Il était important pour nous de collaborer avec une agence force de proposition, de conseil, qui se soucie de nous présenter des solutions adaptées à nos contraintes budgétaires et de nous donner la garantie du meilleur rapport qualité/prix. Le dialogue que nous avons noué avec Chabanne jusqu’aujourd’hui nous satisfait pleinement.