C’est avec une grande tristesse que Nicolas Chabanne, Président de l’agence Chabanne, annonce le décès de son père Jean Chabanne, le 28 décembre 2020 à l’âge de 74 ans.
Né en 1946 à Saint-Galmier (42), Jean Chabanne obtient son diplôme d’architecte et urbaniste à l’école des Beaux-Arts de Paris. Parmi ses projets phares se trouvent le Stade de l’Aube, le Palais des Sports de Toulon ou le Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Réunir architectes et ingénieurs : la construction d’une vision globale
Après avoir fondé les Ateliers Jean Chabanne en 1969, il s’engage sur la voie d’un métissage des métiers d’architecture et d’ingénierie. « La complicité père-fils nous a poussés à repenser notre fonctionnement et encouragés à mailler les compétences pour construire une vision plus globale des projets aujourd’hui nécessaire, entre architecture, usage et environnement. » explique Nicolas Chabanne.
Originaire de la région stéphanoise, c’est à Lyon que les bureaux Chabanne prennent ancrage sur le Quai Pierre Scize lorsqu’il fait l’acquisition en 1999 d’un ancien garage de la Scuderia. Aujourd’hui siège de l’agence, il regroupe 60 des 130 collaborateurs de l’entreprise également présents à Paris, Aix-en-Provence et Saint-Etienne.
« Une entreprise de création » – Extrait Monographie Chabanne
« Nous sommes une entreprise de création. Une entreprise de création c’est un partage d’idées et de savoirs pour développer une culture qui répond aux questions « Comment vivrons-nous demain ? Quels cadres de vie conviendront aux sociétés futures ? ».
Concevoir et bâtir des équipements collectifs est le choix que nous avons fait pour leur donner du sens, les ancrer dans la vie et l’histoire de la Cité. C’est les organiser pour qu’ils dégagent des émotions, de la personnalité. Ils sont le résultat du travail de toutes les communautés pour concevoir des lieux emblématiques et représentatifs des idées fortes du moment. Ils représentent ce que tous les Hommes mettent en commun pour mieux vivre en société, partager, assister, aider.
Rassembler des femmes et des hommes d’exception est le seul moyen de participer à la création de ces équipements. Ceux qui conçoivent et bâtissent ces œuvres n’ont pas peur d’affronter les difficultés, la complexité, les risques. C’est un métier intransigeant qui demande beaucoup d’entraînement. Il faut du temps, tout lui donner, et même un peu plus que ce que l’on a. Les femmes et les hommes qui aiment ce métier pensent collectif. Leur comportement est la traduction d’un enthousiasme, d’un enchantement, d’une passion. »
– Jean Chabanne, 2015